Aurel – Chargé d’études scientifiques en écologie

Je m’appelle Aurel, et j’ai étudié à Chateaubriand entre 2013 et 2015. Après la prépa, j’ai réussi à intégrer Agrocampus Ouest, à Rennes, en cursus agronome. J’aurais aussi pu aller à Montpellier, mais ce qui m’a décidé pour Rennes c’est la spécialisation en halieutique (même si finalement je n’ai pas choisi cette spé), et le semestre à l’étranger, qui est obligatoire au début de la seconde année.

Ce semestre, je l’ai fait aux États-Unis, dans un laboratoire de recherche d’une petite ville paumée de l’Utah, où j’ai étudié le comportement des coyotes. Je suis revenu avec des souvenirs plein la tête, une expérience de fou, et la volonté de me spécialiser dans l’écologie.

En troisième année, j’ai donc choisi une spé baptisée sobrement Préservation et Aménagement des Milieux – Ecologie Quantitative. Je n’avais jamais eu envie de faire de l’agronomie au sens premier du terme (production animale ou végétale) mais le fait est que les écoles d’agronomie offrent aujourd’hui des centaines de possibilités de métiers, parfois très éloignées de l’agro au sens littéral.

Après cette spé, j’ai fait mon stage de fin d’étude dans un Parc Naturel Régional (dans les Alpilles, vers Avignon), où ma mission était d’évaluer et de modéliser l’état de 6 espèces d’oiseaux protégées sur le massif. Je partageais mon temps entre terrain ornithologique et stats, pour faire simple.

Cette expérience a été importante pour obtenir le poste que j’occupe actuellement (depuis 2019). Aujourd’hui, je travaille pour Réserves Naturelles de France, l’asso tête de réseau qui fédère toutes les réserves naturelles nationales et régionales à l’échelle du territoire français (métropolitain et ultramarin).  Mon travail consiste à développer différents indicateurs de l’état des populations de limicoles côtiers (oiseaux migrateurs fréquentant le littoral). L’enjeu de ma mission, à l’interface entre gestion et recherche, est de développer des outils scientifiquement fiables et simplement utilisables pour les gestionnaires d’Aires Marines Protégées, dans un objectif d’utilisation dans les tableaux de bords et les plans de gestion qu’ils doivent réaliser. Ils doivent pouvoir connaître l’état des populations qui fréquentent leur site, comment elles évoluent dans le temps, savoir se placer par rapport aux autres sites fréquentés, etc.

La prépa, c’était … intense. Franchement c’était dur, exténuant physiquement et mentalement, mais j’en garde quand même un bon souvenir. Déjà, je n’en serai probablement pas là sans ça. L’esprit, la coopération que j’ai trouvé à Chatô, et les potes que je m’y suis fait ça m’a énormément apporté. Et puis, aujourd’hui encore, ça me sert pas mal dans les situations de rushs, les moments chauds, de me rappeler que c’est pas pire que quand j’avais une colle de bio pas révisée pour le lendemain, un DS de maths le surlendemain, une colle de physique en optique le lundi d’après (alors que franchement l’optique…).

Je n’oublie pas non plus que c’est un moment où intellectuellement, c’était vraiment stimulant. Ça vaut le coup de souffrir un peu, l’école c’est la récompense, mais je vous apprends rien.

Cynthia – Étudiante à l’École Vétérinaire de Nantes (ONIRIS)

Je suis entrée à Chateaubriand il y a maintenant presque 7 ans, où j’ai passé 2 ans en classe préparatoire BCPST avant de passer le concours ayant permis mon entrée à l’école vétérinaire de Nantes. Bien que cette formation requiert une quantité de travail importante et soit éprouvante, j’en garde un bon souvenir, essentiellement grâce aux liens qui se sont rapidement établis avec les autres étudiants de BCPST et grâce à la bienveillance des professeurs.

D’un point de vue scolaire, j’y ai appris beaucoup : gain en efficacité, en autonomie, en motivation, en rigueur, en concentration, meilleure organisation de travail… autant d’éléments qui ont facilité les 5 années d’études vétérinaires ayant fait suite à la classe préparatoire, et qui me serviront au quotidien dans mon exercice futur.

Le plus important néanmoins est d’être bien entouré (amis, famille, professeurs) et de s’efforcer de garder un équilibre entre travail, repos et distractions. Actuellement en 5e et dernière année d’études vétérinaires, je me destine à une activité de clientèle en canine que je pense associer à une activité en refuge.

Corentine – Ingénieure agronome pour les Chambres d’Agriculture

Je suis venue en BCPST au lycée Chateaubriand car j’avais le projet d’intégrer une école véto. Je garde de bons souvenirs de mes années de prépa, cela m’a permis d’apprendre beaucoup de choses et surtout d’assimiler des méthodes de travail qui se sont avérées très utiles pour la suite de mon parcours et sur lesquelles je continue de m’appuyer aujourd’hui. Je dirai que ce sont des années riches à la fois au niveau de la formation (eh oui c’est une formation complète avec de la bio bien sûr mais aussi des maths, de la physique-chimie…) et au niveau humain (encadrement des professeurs, ambiance intra et interclasses). Certes la prépa nécessite de travailler dur car il faut apprendre vite mais la bonne ambiance qu’il y avait, l’entraide et le soutien m’ont beaucoup aidé à tenir mes trois années de prépa !

Après ces 3 ans de prépa BCPST, j’ai intégré le cursus ingénieur agronome civil à AgroSup Dijon et actuellement je suis diplômée ingénieur agronome spécialisée ingénierie de l’élevage. Je travaille depuis deux ans pour les Chambres d’Agriculture.

Liouba – Étudiante à l’École Supérieure de Biotechnologie de Strasbourg (ESBS)

Bonjour, je m’appelle Liouba et j’ai eu la chance d’effectuer mes deux années de prépa à Chatô entre 2018 et 2020.

Aujourd’hui je suis dans l’école supérieure de biotechnologie de Strasbourg (ESBS) et j’ai pour objectif de devenir ingénieur en biotechnologie spécialisée dans les maladies neurodégénératives ou neurologiques rares. Cette opportunité m’a été offerte par ces deux années de prépa qui m’ont beaucoup apporté.

Si je devais les résumer en quelques mots je les définirais comme riches en émotions. J’ai vécu ma prépa comme une aventure unique qui vous transforme, vous apprend à réfléchir et à comprendre les choses avec beaucoup de rigueur et d’esprit critique.

Enfin, j’ai eu la chance d’être accompagnée par une équipe pédagogique en or, toujours là pour nous tous. En une phrase : N’hésitez plus à rejoindre l’aventure.

Julia – Ingénieure agronome – Étudiante en Master 2 Recherche en économie

J’ai intégré Montpellier SupAgro sur concours, après deux années de classes préparatoires BCPST à Chateaubriand. J’ai suivi dans cette école la formation ingénieur SAADS, qui forme des agronomes destinés à travailler dans les régions tropicales et méditerranéennes. Suite à ces trois années de cursus ingénieur, j’ai souhaité compléter ma formation par un master 2 de recherche en économie, dans lequel je suis actuellement. Il est probable que je poursuive par un doctorat en agroéconomie l’année prochaine, dans l’objectif de devenir enseignant-chercheur.

Mes années de classes préparatoires m’ont apporté non seulement des connaissances, mais également une capacité de travail importante. Ce furent deux années éprouvantes autant intellectuellement qu’émotionnellement, qui m’ont amené à repousser mes limites. Mais que de belles rencontres, et de fraternité dans l’adversité à Chatô !

Éloïse – Ingénieure en modélisation halieutique

Je m’appelle Éloïse et j’ai étudié à Chatô de 2013 à 2015 en classe préparatoire BCPST. A la suite de ces deux années et du passage du concours Agro, j’ai choisi d’intégrer Agrocampus Ouest (Rennes) qui a l’avantage de proposer de nombreuses spécialités diversifiées et pas forcément orientées 100 % agronomie. La première année générale nous permet de découvrir plusieurs domaines et c’est l’halieutique, c’est-à-dire l’étude de l’exploitation des ressources marines, qui a retenu mon attention. En deuxième année, j’ai effectué un stage en Australie dans ce domaine qui a confirmé mon envie de continuer dans cette voie. J’ai donc débuté la spécialisation halieutique à mon retour avec des cours répartis entre quatre branches : Production et Valorisation, Gestion, Aquaculture et Recherche. En 3ème année, j’ai choisi cette dernière option, étant particulièrement attirée par les statistiques et le milieu de la recherche en biologie marine. J’ai ensuite réalisé mon stage de fin d’étude dans le laboratoire de Stella Mare à Bastia, sur le thème de l’identification des zones essentielles de trois espèces de poissons méditerranéens et de l’interview des acteurs de la pêche locale.

Diplômée depuis Septembre 2018, j’ai enchaîné sur un poste d’un an à l’IFREMER de la Rochelle (Institut Français de recherche pour l’Exploitation de la MER) en tant qu’ingénieur en exploitation de données halieutiques. Mon travail consistait à analyser les données issues des campagnes scientifiques sur le Golfe de Gascogne ce qui implique phases de statistiques et bibliographie, entrecoupées de journées d’échantillonnages en criée. Aujourd’hui, je suis toujours à l’IFREMER mais désormais à Nantes en tant qu’ingénieur en modélisation. Je travaille à l’application du modèle OSMOSE sur le Golfe de Gascogne, développé pour prédire les modifications de la dynamique des populations de poissons en fonction des interactions proies/prédateurs entre les différentes espèces. Mes journées ne sont pas du tout répétitives « à chaque jour son problème » donc, point qui me plaît particulièrement, il faut sans cesse apprendre de nouvelles choses et innover pour trouver les meilleures solutions aux problèmes.

À l’origine, j’ai choisi la classe préparatoire pour me « donner » deux ans de plus avant de choisir ma voie et je ne le regrette pas. Pendant ces deux années, j’ai beaucoup appris théoriquement que ce soit en biologie, mathématiques ou physique/chimie mais j’ai surtout développé des compétences qui m’ont été et me sont encore utiles dans ma vie en général : la logique, la rigueur, l’efficacité, apprendre à ne rien lâcher, à travailler dans l’urgence, à gérer son stress et aussi plus globalement à savoir rebondir et se débrouiller en toutes circonstances sans céder à la panique. Avec le recul, je me rends compte à quel point ces deux années ont été stimulantes et enrichissantes intellectuellement même si, on ne va pas se mentir, la prépa ce n’est pas facile tous les jours. Le rythme est très soutenu entre devoirs, colles et DM et forcément le moral pas toujours au beau fixe. Mais heureusement, tu peux compter sur tes potes de galère pour te soutenir, parce que malgré les idées reçues, la prépa c’est beaucoup plus d’entraide que de compétition, et je m’y suis fait des amis (vive l’internat) qui, 7 ans plus tard sont toujours là ! Il y a des pour et des contre, mais si c’était à refaire, je choisirais la prépa sans hésitation.

Marion – Chargée de mission au service de la navigation aérienne de CDG

Je m’appelle Marion et j’ai intégré la BCPST à Chatô en 2013 après un bac européen en Allemagne. J’ai eu la chance d’intégrer une classe soudée, et j’ai passé 2 années formidables à Chatô. En 2015, j’ai passé les concours des ENS et de la banque Agro. La biologie ne m’intéressait plus autant qu’en début de prépa, et je visais donc une école plus généraliste, moins axée sur la biologie ou l’agronomie. J’ai donc assez naturellement choisi d’intégrer l’École des Ponts et Chaussées, école généraliste couvrant de nombreux domaines d’étude. J’ai suivi un parcours croisé entre les départements Ville-Environnement-Transport et Génie Industriel autour des thématiques du transport, de la logistique et de l’aménagement du territoire. J’ai fait une 3e année en Erasmus aux Pays-Bas, toujours sur les thématiques du transport et de la logistique, avant de passer le concours des Ingénieurs des Ponts, des Eaux et des Forêts (IPEF). L’Agro aura fini par me rattraper, puisque j’ai suivi avec les IPEFs issus de l’agro des cours à AgroParisTech et aux Ponts. J’ai pris mon poste en Septembre 2020 en tant que chargée de mission auprès du chef d’Organisme au service de la navigation aérienne de CDG. C’est un poste passionnant mêlant problématiques techniques et RH, et surtout un grand travail sur l’amélioration environnementale du métier.

Je retiens trois choses de mon passage à Chatô. Tout d’abord, Chatô, et particulièrement les BCPST quand j’y étais, créent une ambiance de convivialité qui fait que je ne me suis pas sentie en concurrence avec les autres BCPST de Chatô. Il y régnait plutôt une ambiance de travail collectif. Cette bonne ambiance pendant et en dehors des cours rend l’expérience prépa bien plus agréable. Deuxièmement, le passage en BCPST plutôt qu’en PC ou en MP a considérablement enrichi mon parcours en arrivant en école d’ingénieur généraliste. La première année n’était pas de tout repos pour se mettre à niveau en maths et en physique, surtout quand mes nouveaux cadres de référence avaient fait MP* à Ginette. Mais avoir continué à suivre une multitude de disciplines qui s’imbriquent en prépa m’a permis de suivre le rythme et surtout de rapprocher ce que l’on voyait en cours à d’autres notions vues en prépa. Troisièmement, j’ai énormément apprécié la disponibilité, l’engagement et la patience parfois nécessaire des différents enseignants que j’ai eus pendant mes deux années. Je leur dois mon admission aux Ponts. Les fondements en maths et en physique, mais aussi en chimie et en biologie m’ont d’ailleurs permis de réussir sans trop de difficultés la formation exigeante des Ponts.

Youenn – Ingénieur de recherche en neurobiologie

J’ai étudié 3 ans en prépa BCPST au lycée Chateaubriand à la suite de quoi j’ai intégré AgroParisTech et obtenu mon diplôme d’ingénieur ainsi qu’un diplôme de master 2 en neurosciences. Aujourd’hui je travaille comme ingénieur en laboratoire de recherche sur la neurobiologie des comportements répétitifs.

La prépa est une formation riche et intense. Les enseignements y sont très nombreux, variés et approfondis ce qui en fait une formation très intéressante mais également très stressante. La pluridisciplinarité de l’enseignement en prépa est une force incroyable et je me sers encore de certaines connaissances que je n’ai appris qu’en prépa. Le suivi pédagogique des enseignants y est unique et d’une qualité que l’on ne retrouve pas ailleurs, je pense, dans l’enseignement supérieur. Mais c’est aussi une formation extrêmement exigeante et normalisante qui laisse moins de liberté que d’autres formations.

Toutes les écoles et formations intégrables à la suite d’une prépa le sont également après un cursus en IUT, BTS ou Université suivant les cas bien qu’il y ait cependant plus de place pour les étudiants de prépa. Généralement les différences notables entre les étudiants de ces différents parcours se lissent progressivement. Inversement, il est largement possible d’orienter sa formation comme on le souhaite après une prépa.

Plus particulièrement j’ai apprécié mon passa ge à Chateaubriand grâce à la bonne ambiance qui y régnait à la fois entre étudiants mais aussi avec les enseignants, j’y ai trouvé beaucoup d’entraide et de soutien.

Sophie – Étudiante à Agrocampus Ouest (Rennes)

En entrant en prépa BCPST à Chateaubriand, mon unique objectif était de devenir vétérinaire. Mais la première fois que j’ai passé le concours Agro-Véto, je n’ai pas été admissible aux Écoles Vétérinaires. J’ai donc effectué une 5/2. En cours d’année, après mûre réflexion et de nombreux échanges, notamment avec mes professeurs, d’anciens élèves de Chatô et des professionnels vétérinaires, je me suis rendue compte que mes attentes professionnelles correspondaient plus à une école d’agronomie.

Aujourd’hui, je suis en Master 1 Ingénieur Agronome à l’École d’Agronomie de Rennes et je ne regrette absolument pas d’avoir choisi cette école, ni d’avoir fait prépa. Certes, ces années de prépa sont très difficiles : elles demandent beaucoup de travail et il y a des coups durs. Mais tout cela permet d’acquérir des méthodes de travail qui ne s’oublient pas.

Les Écoles d’Agronomie proposent un très large choix de spécialisations, qui mènent à de nombreux débouchés, à des carrières diversifiées et évolutives. J’ai choisi de me spécialiser en agroalimentaire, car je suis attirée par le travail en entreprise et je m’intéresse aux questions d’enjeux alimentaires et de bien-être animal, par exemple.

Pour en revenir à la prépa à Chatô, l’ambiance y est bonne : pas d’esprit de compétition, travaux de groupe et entraide fortement encouragée. Les professeurs sont disponibles et malgré les difficultés, le travail en vaut la peine !

Julien – Vétérinaire

Animé par le projet de devenir vétérinaire, j’ai débuté ma classe préparatoire à Chateaubriand avec une certaine appréhension ; les échos décrivaient un univers dur qui laisse peu de temps aux plaisirs dont on aimerait jouir en ces années de jeunesse post-BAC… Cependant, l’excellente ambiance au sein de ma classe a favorisé l’émulation, les professeurs -brillants- ont été des aides précieuses toujours là pour nous épauler, notamment dans les matières dans lesquelles on éprouve des difficultés, et la richesse et l’exigence du programme ont participé à un épanouissement intellectuel. Ainsi, ces quelques semestres d’efforts ont transformé cette période en puissant tremplin pour l’avenir ! Aucun regret d’avoir repoussé mes limites au sein de cette filière d’excellence.

Après avoir passé les concours à 2 reprises, j’ai finalement rejoint un cursus vétérinaire comme je l’avais initialement envisagé (il ne faut rien lâcher : j’ai oublié en 1 semaine d’école véto que j’avais redoublé ma seconde année de prépa).

Après cinq années à l’École Nationale Vétérinaire de Nantes – ONIRIS, j’ai soutenu ma thèse d’exercice pour décrocher le titre de docteur vétérinaire. Désormais j’exerce uniquement en carnivores domestiques avec le projet de me spécialiser en chirurgie. Cependant, le diplôme vétérinaire est très reconnu dans le monde professionnel et je pourrai toujours me réorienter vers de nouvelles filières, comme la recherche par exemple, si je le désire.

En définitive, la classe préparatoire est une expérience exigeante qui permet d’intégrer les grandes écoles françaises afin de pouvoir décrocher de beaux et « puissants » diplômes. Il ne faut rien lâcher pendant 2 (voire 3 ans) pour ne rien regretter.

Loeiza – Géologue

Je suis géologue dans l’entreprise Eliis Latam. Je suis basée à Rio de Janeiro et suis des projets d’études de bassin sédimentaires sur toute l’Amérique latine. Eliis a conçu un logiciel d’interprétation sismique qui permet l’étude du sous-sol. J’interviens dans diverses entreprises afin d’étudier leur donnée en utilisant PaleoScan, la plateforme développée par Eliis. L’objectif de ces projets est de reconstituer et comprendre l’histoire géologique des bassins sédimentaires.

Le statut de VIE, volontariat international en entreprise est un peu particulier. L’entreprise contracte Business France qui dépend du ministère des affaires étrangères et Business France nous contracte. Seuls les moins de 27 ans peuvent postuler, ce qui discrimine positivement les jeunes diplômés.

La prépa à Chatô :

  • Des amis ! La prépa a permis de développer des liens très forts avec mes camarades de classes. Je suis encore en contact avec 15 personnes de manière proche.

  • Un réseau ! Chato est l’une des plus grande prépa BCPST de France. On rencontre toujours sur notre chemin quelqu’un qui a fait sa prépa à Chato. Les portes s’ouvrent alors très facilement (emplois, stage, conversation).

  • De la culture générale. Les cours de géographie, de français et de biologie nous permettent de mieux comprendre le monde. Ce sont les cours les plus ancrés dans ma mémoire. Finalement ce sont ces cours qui servent dans la vie de tous les jours. Lire une carte, comprendre les paysages que l’on traverse lorsque l’on prend le TGV, comprendre pourquoi en hiver les feuilles tombent. Ces cours permettent de développer un esprit critique et de synthèse.

  • Des outils de travail. Il est clair que l’intensité des cours de maths et physiques ont été très utiles lors des cours à l’ENSG. Aujourd’hui, le logiciel sur lequel je travaille fait les calculs tout seul mais ce sont des calculs que je suis capable de comprendre grâce aux bases acquises en prépa.

  • L’Expression orale. Là est le point fort de la prépa. Apprendre à s’exprimer n’est pas quelque chose de facile. À Chato, 2 fois par semaines nous avions des colles sur différents thèmes, une démonstration de théorèmes, la reproduction des angio-spermes, l’Ubac dans les Alpes… Autant d’entrainements qui font qu’aujourd’hui j’adore faire des présentations.

Clémence – Ingénieure agronome au sein d’une association environnementale

Je suis Clémence, j’ai passé 2 ans à Chato entre 2013 et 2015. Ce sont des années difficiles, et très intenses dans tous les sens du terme : au niveau de la quantité de travail, du rythme de vie (ne nous mentons pas : on vit prépa), du stress… Mais on en garde des souvenirs impérissables ! Mon discours ne changera pas beaucoup de ceux que vous entendrez de tous les anciens : on y apprend rigueur, persévérance, à travailler sous pression, à prioriser, à avoir un logique d’analyse… Cela apporte aussi une rigueur intellectuelle et une faculté à apprendre qui reste plaisante aujourd’hui ! Avec le temps, on apprend aussi à relativiser sur ces années, et les souvenirs de galère avec les copains resteront à vie. Tout comme eux d’ailleurs, vous verrez… Les liens qui s’y créent sont forts et on parle des années prépa durant toute sa vie. C’est une expérience à part entière, et elle est à vivre pleinement, avec ses avantages et inconvénients.

Après le concours, je suis partie à l’Agro de Rennes, principalement pour des raisons géographiques (vive la Bretagne !). Les 3 ans à l’agro sont des très belles années, on a du temps pour faire plein de choses intéressantes : les associations, les voyages, les initiatives, les projets, les sorties avec les copains… et on s’y amuse beaucoup, la décompression après la prépa est totale. Là aussi, vous vous ferez des copains pour la vie et des souvenirs très drôles. Au niveau du parcours scolaire, j’ai choisi l’option Génie de l’Environnement, axée sur le Développement Territorial et l’Agriculture Durable (animation, lien avec les agriculteurs, politiques publiques…). Avant l’entrée à l’école, tout cela ne vous parle pas du tout et c’est normal. Le cursus est fait pour que chacun s’oriente petit à petit selon les matières qui lui plaisent. On y trouve naturellement sa voie.

J’ai effectué mon stage de deuxième année dans un institut de recherche en sciences du sol à Madrid. L’expérience à l’étranger est un vrai plus, une ouverture sur le monde qui nous apporte beaucoup. Bref, là encore, une expérience de vie incontournable !

J’ai fait mon stage de fin d’études au sein du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, sur le second pilier de la PAC (Politique Agricole Commune) et le développement rural. Je faisais le lien entre les régions et l’Europe.

La richesse de la formation vient des stages, des cours mais aussi de la vie associative qui nous permet de prendre part à l’organisation de divers évènements, et donc d’acquérir de nouvelles compétences. A terme, l’école choisie n’importe que très peu dans le métier que vous ferez finalement, et des changements sont toujours possibles : ne vous stressez pas trop par rapport à ça, la vie est faite d’opportunités ! 

J’ai donc été diplômée en 2018. Je suis ensuite partie voyager après avoir travaillé quelques mois. En rentrant, j’ai trouvé mon premier emploi à Saint-Brieuc, au sein de l’agglomération, sur le sujet des algues vertes. Sujet complexe et politique, dans le service public, avec de la mise en situation concrète.

Enfin, je travaille actuellement à Belle-Île-en-Mer, sur le foncier agricole au sein d’une association environnementale. Je fais le lien entre propriétaires, paysan·ne·s, et j’aide les jeunes porteurs de projets à s’installer en agriculture.

Pour terminer, je dirais que ce parcours permet d’accéder à des études puis des métiers extrêmement intéressants. Néanmoins, les années de prépa restent très difficiles et théoriques : d’après ma propre expérience, le savoir acquis n’est pas toujours concrètement « utile » sur le terrain. Des parcours amenant en école d’agronomie sans passer par la prépa apportent d’autres compétences plus pratiques. L’avantage de la prépa, en plus des capacités de travail qu’elle nous transmet, est l’efficacité qu’elle nous apporte dans nos méthodes.

Ces études nous forment à être adaptables, et nous avons la chance de pouvoir trouver par la suite des emplois porteurs de sens. Dans le monde actuel, ce n’est pas rien !

Julia – Étudiante à l’École Normale Supérieure de Lyon

Je m’appelle Julia, j’étais en BCPST à Chato en 2016-2018.

Je suis actuellement en deuxième année d’école vétérinaire à Lyon dans le cadre d’un double cursus avec l’ENS Lyon. Celui-ci s’organise en six ans dont un an d’ENS (École Normale Supérieure) en sortant de prépa, la Licence 3 (L3) biosciences, puis quatre années à véto qui permettent d’obtenir le diplôme de vétérinaire et enfin un an à l’ENS regroupant le Master 1 (M1) et le Master 2 (M2), c’est la dernière année du cursus. Pour intégrer ce cursus, il faut être admis à l’ENS et véto en 3/2, intégrer l’ENS en L3 bio, puis passer un petit concours (lettre de motivation et oral de motivation). Ce cursus n’est proposé qu’aux ENS de Lyon et Cachan.

L’intégration de l’ENS permet de percevoir un traitement (salaire) durant ses études, en contrepartie duquel on doit signer un engagement décennal. Le double cursus est vraiment fait pour faire de la recherche et non pour devenir vétérinaire libéral. À l’issue de ce double cursus, on peut donc faire une thèse dans un domaine de recherche qui nous plaît.

Pour découvrir le milieu de la recherche, on a un stage de sept semaines en L3 à l’ENS. Pour en faire un autre avant le M1/M2, il faut se débrouiller avec l’emploi du temps de l’école vétérinaire. C’est peut-être ce que je trouve le plus compliqué dans ce cursus : réussir à faire des stages de recherche assez longs tout en suivant les études à véto.

Je suis au beau milieu de mon cursus et ça se passe plutôt bien : il y a encore beaucoup de choses à apprendre mais les stages permettent de rendre cela plus concret et cela me plaît beaucoup ! La prépa à Chato m’a apporté énormément pour tout cela, tout d’abord parce que ce cursus n’est accessible que par cette voie, et aussi parce que j’y ai vraiment été très bien encadrée et encouragée par l’équipe enseignante.

Mariette – Conseillère agronomie / bassin versant à la Chambre d’Agriculture

Après mes deux années de prépa à Châto, j’ai intégré Bordeaux Sciences Agro. Je n’avais à ce stade pas de projet professionnel particulier, j’aimais un peu tout ce qui touchait aux sciences du vivant : les profs nous avaient bien vendu les sujets !

Ma première année d’école ne m’a pas vraiment aidé à choisir, parce que tout ce que je découvrais m’intéressait d’une manière ou d’une autre. Finalement, j’ai choisi la spécialité Alimentation Nutrition Santé, en gardant dans un coin de ma tête l’agronomie. Au fil des stages professionnels que j’ai réalisés en entreprise agroalimentaire, je me suis rendue compte que je n’avais peut-être pas choisi la bonne orientation professionnelle, et ai souhaité revenir à l’agronomie.

Heureusement, le cursus prépa – école d’agro est assez généraliste pour permettre de changer de cap, surtout en début de parcours professionnel ! Ayant tout de même acquis de bonnes bases en biologie végétale, en agronomie et en connaissances du monde agricole, j’ai pu accéder à un poste qui me convient beaucoup mieux : conseillère agronomie-bassin versant, à la Chambre d’Agriculture, où je travaille sur le plan d’actions agricoles pour limiter les algues vertes en Baie de St Brieuc.

Au-delà de la qualité des enseignements, je retiens de la prépa une super ambiance de classe, et un bel état d’esprit entre nous. Et surtout, j’y ai appris à apprendre et à travailler efficacement. C’est un vrai atout pour la suite du cursus scolaire, mais aussi pour la vie professionnelle.

Alexiane – Ingénieure agronome – Doctorante en statistiques appliquées

Je m’appelle Alexiane, j’ai fait 2 ans de classes préparatoires BCPST à Chato entre 2013 et 2015.

Une fois le concours passé, j’ai intégré Agrocampus Ouest à Rennes, en cursus agronome. Après une 1ère année de tronc commun, j’ai choisi de suivre la spécialité Data Sciences en 2ème et 3ème année d’école. Après un stage de 6 mois en laboratoire de recherche à San Francisco en 2ème année, puis un stage de 6 mois en tant que chargé d’études statistiques chez Yves Rocher en 3ème année, j’ai été diplômée ingénieure agronome en 2018. J’ai continué mes études et je suis actuellement en 2ème année de doctorat. Je réalise une thèse en statistiques appliquées : je divise mon temps entre le laboratoire de mathématiques appliquées d’Agrocampus Ouest à Rennes, et l’entreprise qui finance ma thèse qui s’appelle Stratégir, située à Bordeaux. Strategir est un institut d’étude marketing qui travaille pour des clients comme L’Oréal ou Lactalis, et qui réalise des études auprès de consommateurs, afin de pouvoir prédire quel produit se vendra le mieux auprès d’une certaine cible.

En pratique, le but de ma thèse est de développer une nouvelle méthode de recueil et d’analyse des données qui permette d’évaluer le ressenti des consommateurs vis-à-vis d’un produit qu’on lui présente, avec des algorithmes de type Machine Learning / Intelligence artificielle. Je fais beaucoup de bibliographie, de traitements statistiques, et je présente le résultat de mes travaux lors de conférences internationales, ou via des articles scientifiques, ce qui est très stimulant.

La prépa à Chato m’a apporté une méthodologie de travail, une rigueur et une efficacité qui m’ont été et me sont toujours très bénéfiques. Ce que j’ai appris en bio et en physique-chimie ne me sert plus vraiment au quotidien, mais plus pour la culture générale, et c’est quand même très satisfaisant. Les cours de maths sont ceux qui m’ont le plus servi pour la suite, comme je me suis orienté vers la spécialité Data Science, j’étais déjà familière avec de nombreux concepts.

La prépa m’a également fait rencontrer de nombreuses personnes qui sont encore mes amis aujourd’hui : si c’était à refaire, je reprendrai la même voie sans hésiter ;).