J’ai fait ma prépa MPSI/PCSI au lycée Chateaubriand (Victor Duthoit)
Victor Duthoit (MPSI – MP : 2015 – 2017)
Originaire de Saint-Brieuc, je suis passé par la MPSI1 puis la MP*. J’ai intégré les Mines de Paris en 2017. J’ai orienté ma formation sur le domaine de l’énergie (au sens large) et je fais actuellement un master en Machine Learning (en université) en parallèle de ma dernière année.
L’école des Mines est petite (env 150 élèves par promotion). Cela a ses avantages et ses inconvénients. Tout d’abord, toute la promotion se connait (hors Covid) et on a en généralement tous eu la chance de côtoyer plus ou moins l’ensemble de ses camarades dans le cadre académique. Cela permet aux personnes de ne pas se réfugier dans des associations pour avoir des interactions avec les autres. Par ailleurs, la taille des promotions nécessite un tronc commun assez important (tronc commun encore présent en 3ème année). Diviser trop la promotion demanderait beaucoup de moyens par élève. Même si la plupart des cours sont “à la carte” un certain nombre sont donc obligatoires. Le cursus est par ailleurs proche des centres de recherches de l’école. Ne pas hésiter à me contacter pour plus d’informations. Je précise qu’il est très difficile de juger de la différence des écoles entre elles ; la plupart des élèves n’étant passés que par une seule école.
– Recul CPGE :
L’apport de la CPGE est une question que l’on se pose, je pense, longtemps après les classes préparatoires et dont les réponses évoluent. Ma réponse sera donc celle de Janvier 2021.
1) Le goût pour les sciences et la culture scientifique
La CPGE m’a forcé à prendre le temps de comprendre les bases des mathématiques, de la physique, etc. Cela m’a donné assez d’outils et assez de confiance pour appréhender une grande partie des domaines scientifiques. Mes professeurs m’ont aidé à avoir une vision plus claire de leur domaine respectif et m’ont souvent transmis leur enthousiasme. Je pense qu’il peut être intéressant de prendre du recul en prépa pour tenter, ne serait-ce que brièvement, d’apprécier intellectuellement les notions abordées. Cela n’est évidemment pas facile mais je sais qu’aujourd’hui je prends grand plaisir à me confronter aux sciences. Finalement, je suis plus sensibilisé à la rigueur scientifique et toutes les hypothèses qu’elle nécessite.
2) Capacité de travail, confiance
J’entends parfois dire qu’on ne travaille pas après la prépa (en école d’ingénieur). Et je pense que cela est partiellement vrai, quand on en fait le choix. On peut effectivement s’en sortir s’en devoir fournir beaucoup d’efforts. Mais la capacité de travail que l’on s’est constitué peut-être utilisée comme on le souhaite. Notamment elle nous permet d’envisager, avec confiance, des projets nécessitant un fort investissement personnel. On dispose ainsi d’une grande liberté d’action.
Par ailleurs, il peut s’avérer que le monde professionnel attribue de la confiance au parcours CPGE gage d’un certain nombre de compétences.
3) Humilité
On dit parfois qu’il faut travailler un certain temps dans un domaine pour comprendre l’étendue de notre ignorance. Cela me fait d’ailleurs penser à une citation que Mr Delannoy nous avait fait parvenir : “Quand on pense qu’on a compris la physique quantique, c’est qu’on a rien compris”. Je pense que la CPGE permet de se confronter à des personnes brillantes (élèves comme professeurs) et à des notions très compliquées. J’ai compris la nécessité de (tenter de) rester humble pour savoir tirer le meilleur de notre environnement (en prépa comme après). Cela passe par la demande d’explications, des questions et oser présenter devant les autres un travail que l’on sait imparfait.
Ce que la prépa n’a pas été pour moi :
Je tiens à préciser que si la prépa m’a beaucoup offert, elle m’a par ailleurs laissé avec un certain nombre de questions. Parmi lesquelles se trouvent l’orientation. Je n’ai eu/accordé que très peu de temps à la recherche d’informations concernant les écoles, laissant finalement mon classement d’écoles se faire selon des intuitions. Je pense qu’il aurait été peut-être trop difficile (mentalement et logistiquement) de se plonger dans de la documentation d’écoles entre deux DM… Par ailleurs, en sortant de ces deux années, je ne savais pas du tout ce que je souhaitais faire d’un point de vu professionnel. C’est une question qui se répond, je pense, en école ou plus tard. Je pense donc qu’elle ne doit pas trop préoccuper les élèves. De manière général, les écoles d’ingénieurs laissent assez de liberté à chacun pour tenter divers domaines, se tromper et se redirigé vers d’autres.