La relation de cette histoire vraie a été rendue possible grâce à la rencontre à l’Institut des Beaux-Arts de Tétouan de l’auteur avec l’artiste marocain Mohamed Arejdal, qui, plus jeune, avait tenté d’immigrer clandestinement aux îles Canaries. L’échange entre le dessinateur et les élèves a été d’autant plus riche que tout au long de l’année le premier a envoyé des documents relatifs aux différentes étapes de l’élaboration de la BD. S’il a été question d’engagement et d’itinéraire personnel, de relations à l’Autre, les plaisirs et les difficultés du travail de créateur ont été abordés ainsi que les techniques de dessin. Cela fut, pour reprendre les mots de Cedric Liano, « un moment heureux ».