S’inscrivant dans la problématique de cet enseignement transversal qui évalue cette année le rapport de l’intime à l’histoire dans le domaine de la création artistique, il est venu parler d’un artiste qui lui tient à cœur, Olivier Messiaen, le compositeur du « Quatuor pour la fin du temps » écrit dans un stalag pendant la seconde guerre mondiale. Monsieur Lacour a aussi abordé l’engagement d’autres violoncellistes ; celui de Pablo Casals contre la dictature de Franco en Espagne et celui de Mstislav Rostropovitch qui le 11 novembre 1989 s’est rendu devant le mur de Berlin que les pelleteuses étaient en train d’abattre pour y jouer une sonate de Bach, commémorant ainsi les souffrances endurées par le peuple allemand pendant la guerre froide.  Pour le plus grand plaisir des élèves, Olivier Lacour a abordé la spécificité de son métier et joué différents extraits des œuvres évoquées, permettant ainsi aux élèves d’être sensibilisés au travail tout en nuances de l’interprétation musicale. 

Dans la deuxième partie de la matinée, les étudiants d’hypokhâgne et de la khâgne Ulm-Chartes ont eu eux aussi  la chance de rencontrer Olivier Lacour : le musicien, alternant l’explication orale et le jeu au violoncelle, leur a permis d’aborder de façon extrêmement stimulante et neuve le « Quatuor » de Messiaen et, plus largement, les rapports entre musique et politique.