Pendant près de deux heures, les trois intervenants ont expliqué la génèse de ce manuel et répondu aux questions des élèves et des personnalités présentes.

 M. SPISSER, à qui incombait la tâche de négocier le contenu du manuel pour la partie française, a évoqué l’idée folle, surgie en 2003 à Berlin, lors du Parlement Européen des Jeunes (Parlement auquel participaient 35 élèves du lycée Chateaubriand)  : écrire un manuel commun d’histoire!

Que d’embûches à surmonter! Que de susceptibilités à ménager!

Si les deux guerres mondiales n’ont guère posé de problèmes aux deux parties, il semblerait que la notion « d’invasions barbares » soit intraduisible pour les Allemands qui préfèrent parler de « migrations des peuples »; car comment dans ce cas définir la « Barbarie nazie »?

Quelle est la place de l’histoire nationale dans un manuel franco-allemand?

Comment se mettre d’accord quand on est nombreux à rédiger?

Comment ajuster deux conceptions de l’enseignement de l’histoire?

Voilà une partie des problèmes que se sont posés les auteurs…

Alors ce manuel, un modèle? la panacée? la perfection qui assurera aux élèves un sans fautes au bac? Restons modestes, c’est un excellent outil de réflexion, un rêve fou réalisé, un exemple qui suscite l’admiration des Chinois et des Japonais, une parfaite illustration de la réconciliation franco-allemande.