Son livre « Montagsangst » (« La peur du lundi », disponible au CDI) a été étudié en Première AbiBac, et la voici maintenant, en personne, livrant à ses lecteurs des récits plutôt bouleversants sur ce que signifiait, à l’époque de la RDA, le fait d’être née fille de pasteu et d’être chrétienne pratiquante. Les conséquences habituelles de cette condition : même en étant meilleure de la classe, elle savait, dès toute petite, qu’elle ne serait jamais autorisée à faire des études. Ainsi, n’ayant pas été autorisée à passer le bac, elle a dû faire un apprentissage et travailler dans la manufacture de porcelaine (bien connue par les élèves qui ont déjà visité Dresden/ Meissen) : elle qui rêvait depuis toujours de devenir écrivain…  La « peur de lundi » était donc celle qu’elle avait dans le ventre en commençant ses semaines, sachant que chaque semaine  à l’école apporterait son lot de brimades et d’humiliations. Néanmoins, comme elle l’exprimait dans un poème écrit à l’âge de 16 an
s (sous le titre « Vorsatz » / « Résolution ») : « selbst beim Klagelied / nicht die Strophe vom Handeln vergessen » (« même dans le chant de lamentation / ne pas oublier la strophe qui parle de l’action »).
Une rencontre très riche, autant en émotions qu’en informations « de première main » sur une époque très sombre et pas toujours bien connue de l’histoire allemande.