Les élèves de 2de, 1ère et terminale et Mme Daudibon, leur professeur, ont rencontré l’auteure brésilienne Jarid Arraes le jeudi 18 octobre entre 12h00 et 14h00 au CDI. Jarid leur a parlé de son écriture et de ses œuvres, car elle a toujours été baignée dedans puisque son père et son grand-père sont des auteurs de la Littérature de Cordel.

Les élèves ont pu parler avec elle de As Lendas de Dandara (Dandara et les esclaves libres) et Heroínas Negras brasileiras em 15 cordéis (pas encore traduit en France). Ils en ont appris plus sur les engagements de Jarid qui a créé en 2015 un club pour les femmes qui écrivent ou souhaitent écrire. Elle veut encourager les femmes, en particulier noires, à se dépasser et à se livrer à travers l’écriture et à trouver leur place dans le monde de l’édition. En effet, 97% des auteurs brésiliens sont des hommes et 70% sont blancs, ce qui était certainement une des difficultés rencontrées par Jarid pour éditer son livre.

Effectivement, elle connaît bien cette problématique car elle a dû elle-même financer la sortie de son livre sur Dandara et cette persévérance a payé parce qu’aujourd’hui elle est recherchée par les plus grandes maisons d’édition brésilienne. En effet, Jarid savait que ce livre allait être bien accueilli par les lecteurs, car c’est une histoire mal connue par les Brésiliens eux-mêmes.

Dandara est l’histoire authentique d’une cheffe rebelle, qui a tenu tête aux colons Portugais contre la barbarie de l’esclavage. En pleine forêt tropicale brésilienne, au XVIIe siècle, des dizaines de milliers d’esclaves fugitifs regroupés dans le camp Quilombo de Palmares résistèrent aux Portugais pendant un siècle. Zumbi en fut le chef mythique et Dandara, sa compagne, resta pendant longtemps dans son ombre. Rebelle et féministe avant l’heure, fine stratège, experte en capoeira, Dandara apparaît surtout comme une femme maîtresse de son destin – et avide de justice et de liberté.
Jarid a su captiver son public par ses connaissances et par les conseils qu’elle leur a donnés en leur disant que l’écriture n’est pas innée, et que si l’on veut écrire, il faut s’entraîner.
Vous trouverez au CDI en plus du livre de Jarid, une sélection des livres des Éditions Anacaona.

Nous remercions vivement Fanchette Bourblanc du Collectif Brésil et Paula Anacaona, traductrice et éditrice de Jarid Arraes, qui nous a permis de rencontrer cette inspirante auteure brésilienne.